jeudi 29 novembre 2012

The Paradise.

(ok.. Là comme ça, elle fait un peu "Paradise psycho" sur cette affiche..)

Il y a des petites séries comme ça, vous y venez par curiosité.
Et vous vous faites piéger
Et vous accrochez
Et vous adorez.

The paradise, c'est ça.

J'ai toujours adoré le livre du Bonheur des Dames d'Emile Zola. Je lui trouve une certaines gaieté, et un coté "Harlequin" (champion de l'amûûr) qu'on ne retrouve dans aucun autre de ses livres et je le relis souvent pour le plaisir.
Aussi, quand je suis tombée totalement par hasard sur une page web parlant de cette série comme étant une adaptation du Bonheur des dames, et de surcroît de la BBC, je m'y suis intéressée fortement.

Effectivement, The paradise est une adaptation assez libre du livre de Zola, transposée dans l’Angleterre du 19eme.
Nous y suivons donc les aventures de Denise Lovett, nouvellement arrivée de sa campagne pour travailler avec son oncle en ville, et finalement recrutée par le séduisant John Moray, dans le grand magasin, The paradise, l'oncle n'arrivant pas à joindre les deux bouts et ne pouvant l'embaucher.
Et, à travers Denise, on y suit aussi le combat des petites boutiques VS l'essor des grands magasins, et toutes les petites guéguerres intestines du monde du commerce.



Au casting, des noms pas très connus, comme Joanna Vanderham, Elaine Cassidy, Sarah Lancashire (vous savez? la nounou des adiposes dans Dr Who.) ou Emun Elliot (raaahh! je suis amoureuse! <3) et même un certain Rory Pond sur un épisode.

Denise Lovett - Joanna Vanderham

Miss Audrey - Sarah Lancashire


John Moray et Katherine Glendenning (
Emun Elliot & Elaine Cassidy)
Si le premier épisode est un peu lent car tout doit se mettre en place, la suite monte en douceur (tout est douceur et raffinement dans cette série, d'ailleurs) et vous prend tout entière comme la folie des soldes pourrait prendre une femme.
D'ailleurs le coté féminin est très présent ici.
Point d'action, point de violence. C'est une série anglaise, pas américaine.

Tout est en regard échangé, en sous entendus, en sourires et paroles éloquentes.
On y ressent ce coté intime, intimiste, froufroutant et coocoonesque des magasins féminins.
On arrive presque à RESSENTIR les matières. La soie, le velours, le satin...
Et pourtant l'intrigue monte, monte, et vous attrape complètement.


Les personnages se posent, leur psychologie est très travaillée et évolue avec les épisodes.
Les dialogues sont bons, les acteurs vraiment dans leur personnage.
(Sans spoiler, Katherine
Glendenning commençait comme une gentille fi-fille un peu capricieuse, et m'a réellement fait flipper à la fin de la saison 1)
Rooooh! Rien qu'a sa tête tu sais que tu vas pas l'aimer, elle!
On y voit à travers les personnages les prémices de ce que seront les grands magasins de notre époque et d'une certaine façon aussi le combat des castes riches/prolétaires.

Que dire des décors, si ce n'est qu'ils sont superbes. 
La qualité anglaise dans toute sa splendeur.


C'est beau, hein?

La série est librement inspirée. 
Sous-entendu, elle se démarque vite du livre et ne suit pas littéralement l'histoire. (Denise arrive seule au lieu de débarquer avec ses frères, point de longs passages sur ses souffrances du début, etc...)
Elle insiste aussi plus, sur la relation Mouray/Denise/Katherine, un peu au détriment du coté "vie du magasin/description du monde commercial de l’époque/prolétariat, tel que le fait Zola dans son livre.

Et curieusement ce n'est pas plus mal.
 

Elle prends son chemin, suit sa route, et on est entraîné avec Denise ou Moray de bon coeur.



La première saison compte 8 épisodes, le dernier ayant été diffusé le 13 novembre sur la BBC, qui n'a même pas attendu pour commander une nouvelle saison.
Anecdote, la saison 1 se finit presque normalement comme une fin de série.

Bref, je ne regrette pas d'avoir continué après le premier épisode, et je suis devenue accro à cette petite série qui paye pas de mine et qui finalement cache bien son jeu.
C'est comme une plongée dans un Jane Austen.
J'ai hâte de voir ce qu'on va nous pondre pour la suite.

(Et moi j'ai un nouveau BBT* à ajouter à ma liste!)


*BBT: Beau brun ténébreux.

1 commentaire:

  1. Quoi, quoi, un Rory traine par là ? Bon ben... m'en vais essayer de ce pas !
    Ton article donne tout à fait envie. ^^

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